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Quelles informations devrions-nous archiver à propos de notre société?

Quelles informations devrions-nous archiver à propos de notre société?

Quelles informations devrions-nous archiver à propos de notre société?

Nous vivons dans une ère d’informations et de communication. Internet a certainement aidé à propager l’information et son développement. Avez-vous déjà pensé à la quantité d’information que nous archivons chaque jour? C’est beaucoup. Donc, il est essentiel de préserver seulement les archives qui apportent une valeur à notre société.

Nous n’avons pas besoin de tout archiver. Nous pouvons nous demander pourquoi nous devrions préserver certaines émissions de télévision plus que d’autres. Nous devons déterminer à quoi serviront les archives. La réponse ne me semble pas forcément évidente. Plusieurs fois, nous le savons des décennies plus tard avec le recul.

Par exemple, dans le domaine des jeux vidéos où je travaille avec ma compagnie de jeux indépendants, le nombre de jeux augmente depuis des décennies. Il y a plein de bons jeux des années 80s qui sont accessibles encore aujourd’hui. Bien qu’ils représentent une minorité des jeux, le principe de l’information qui s’accumule et qui dilue les autres jeux est présent. Les archives de jeux ne font que grandir. Les noms de jeux se ressemblent de plus en plus par manque d’originalité. Malgré cela, je trouve important de préserver les jeux plus anciens. Ils ont une valeur historique et servent d’inspiration à la communauté de joueurs et développeurs.

Voici certains types d’archives qui semblent s’accumuler avec le temps.

  • Nouvelles télévisées
  • Films
  • Émissions de télévision
  • Émissions radio
  • Chansons et musique
  • Livres
  • Videos YouTube
  • Archive site web (page web et les différentes versions dans le temps)
  • Logiciels (applications et jeux vidéos)
  • Histoire des peuples
  • Données archéologiques

Problèmes liés à l’archivage des informations et pourquoi s’en soucier?

Nous pouvons penser que la gestion de l’information deviendra de moins en moins efficace à mesure que les archives grandiront.

Je me suis demandé quelles informations il serait important d’archiver. Tout archiver est une aberration. Au moment de chercher de l’information pertinente, plusieurs informations pourraient diluer celles qui sont importantes.

En plus d’archiver le présent, nous sommes en train d’archiver l’histoire des peuples anciens. Par exemple, nous sommes en train d’archiver l’histoire de l’Égypte antique sur plusieurs milliers d’années. Imaginez la quantité d’informations que nous sommes en train d’archiver.

Certains problèmes notables apparaissent avec l’archivage d’information.

  • Dilution des nouvelles informations: À moins de pouvoir chercher par date, nous obtenons souvent des résultats très anciens. La quantité de résultats rend la sélection des informations pertinentes beaucoup plus difficile à mesure que la quantité d’informations grandit.
  • Couts d’entretien: L’archivage des informations demande un cout d’archivage pour l’entretien et l’accessibilité aux archives. Ces couts peuvent devenir très élevés étant donné que nous avons tendance à archiver plus d’informations.

Solutions

Selon moi, il n’y a pas de solutions qui peuvent réellement résoudre le problème de façon très efficace. Voici certaines solutions.

  • Une solution volontaire serait de supprimer graduellement les archives les plus anciennes en gardant les plus significatives. Par contre, cette sélection est basée sur des critères qui sont difficiles à établir.
  • Une solution inconsciente qui existe déjà est de laisser les gens décider de façon collective et inconsciente de garder les archives. Par exemple, le jour où chacun aura supprimé ou détruit un livre, c’est probablement parce qu’il n’aura plus assez de valeur pour être gardé par rapport aux autres livres.

D’une façon ou d’une autre, les archives ont tendance à grandir à un rythme problématique.

Conclusion

Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses. Nous ne savons pas exactement quand nous allons avoir besoin de ces archives. Il faudrait faire un ménage de temps à autre. Le point principal est d’être conscient du problème. Malgré cela, j’ai l’impression que nous aurons une quantité phénoménale d’information et très difficile à gérer dans une génération ou deux.




Trouvez-vous injuste de payer deux fois pour les routes?

Pont Champlain.

Pont Champlain.

Le péage du nouveau pont Champlain à Montréal crée un débat chez les Québécois.

Certaines autoroutes et certains ponts du Québec ont été financés avec des péages jusqu’en 1991. Ces infrastructures ont été financées directement par les taxes après 1991. Récemment, nous avons vu deux nouveaux ponts apparaitre avec péage. Celui de l’autoroute 25 reliant Montréal à Laval et celui de l’autoroute 30 à l’ouest de Montréal.

Des problèmes qui coutent cher

Le problème en gros est que les citoyens paient déjà des taxes pour les infrastructures et que le gouvernement vient leur demander encore de l’argent pour payer ces nouvelles infrastructures. Voici les problèmes plus précis que je vois par ce genre d’approche.

Hausse des taxes et du cout de la vie

Nous payons déjà un certain montant de taxes. Les gens qui utiliseront le nouveau pont Champlain devront payer leur passage en plus de payer le même montant de taxes qu’ils paient déjà. Dans l’ancien modèle, les gens payaient déjà des taxes en plus de payer leur passage. En 1991, le gouvernement a décidé d’abolir les péages et de financer les infrastructures directement par les taxes perçues. Les gens payaient davantage de taxes, mais plus aucun péage. Aujourd’hui, les gens paient un montant de taxes déjà très élevé et le gouvernement vient leur demander de payer pour passer sur certains ponts sans réduire les taxes des citoyens.

Pour le pont Olivier-Charbonneau, le cout est de 2.48 $ par passage aux heures de pointe pour les utilisateurs avec le transpondeur. Pour environ 260 passages (soit 5 jours de travail par semaine à deux passages par jour), cela fait approximativement 1290 $ par année. C’est probablement la prime d’assurance que les gens paient pour leur voiture.

Considérons le dernier exemple et ajoutons le nouveau pont Champlain. Imaginez un automobiliste traversant les deux ponts. Le cout serait de l’ordre de 2600 $ par années. Plusieurs ponts pourraient exiger un péage dans les prochaines années au fur et à mesure qu’ils seront remplacés. Il n’est pas rare dans la région de Montréal qu’un automobiliste traverse deux ponts pour se rendre au travail. Avec des couts comme ceux-là, les automobilistes payeront l’équivalent d’une autre prime d’assurance, leur automobile une deuxième fois ou même les deux!

Dans quelques années, un automobiliste qui part de Laval pourrait traverser le Pont Olivier-Charbonneau (entre Laval et Montréal) et le futur pont Champlain (entre Montréal et Brossard) à un cout similaire que le carburant que le trajet demandera (même avec le transpondeur).

Couts de gestion supplémentaires

Les infrastructures de péages engendrent des couts supplémentaires pour percevoir l’argent. En plus de payer un pont ou une autoroute, les citoyens doivent payer la gestion des infrastructures. Ces couts de gestion pourraient être évités si le gouvernement gérait directement les couts par les taxes.

Pour un pont ou deux à l’échelle provincial, ça ne fera probablement pas des couts de gestion très élevés, mais imaginez que chaque pont et autoroute de la province demande un péage. Ça fait beaucoup de gestion et de couts inutiles pour percevoir l’argent directement de la poche des automobilistes.

Complexité pour les citoyens

Le fait d’ajouter des postes de péage et transpondeurs pour percevoir l’argent des automobilistes crée une complexité pour ceux-ci. Cela leur requiert du temps supplémentaire qui pourrait être évité si le gouvernement percevait directement les taxes requises dans les taxes globales.

Prenons un exemple concret. Le nouveau pont Olivier-Charbonneau de l’Autoroute 25 demande un péage depuis sa construction en 2011. Les utilisateurs peuvent le traverser à un cout de passage plus élevé sans transpondeur. Le cout plus élevé comprend des frais de gestion. Pour les utilisateurs réguliers, l’acquisition d’un transpondeur électronique permet d’enregistrer les passages à un cout plus bas.

Le transpondeur n’est pas mauvais en soi, mais imaginez le trouble pour les automobilistes qui devront traverser plusieurs ponts. Ils auront besoin d’un transpondeur pour chaque pont!

De plus, cela pénalise les gens de l’extérieur qui viennent dans la région de Montréal en automobile. Fort probable que les gens en visite dans la région ne prendront pas de transpondeur et paieront le prix maximal. Cela crée des couts supplémentaires considérables.

Qui bénéficie réellement du péage?

Il y a un principe où les gens paient des taxes au gouvernement pour développer les infrastructures. C’est un bien collectif. Habituellement, nous ne payons pas individuellement pour chaque segment de route que nous utilisons. Les gens ont accepté l’idée que nous payons des taxes d’une façon générale pour gérer les infrastructures (incluant plusieurs services publics) avec ces taxes.

Notre modèle actuel comprend deux modes de paiement pour les infrastructures : payer individuellement chaque infrastructure et payer globalement pour l’ensemble des infrastructures. Nos taxes paient la majorité des sections de route. Seulement une minorité de sections est privée et exige un péage.

Nous pouvons nous demander s’il réellement mieux d’avoir certaines routes entretenues par le secteur privé. Est-ce que la population obtient le maximum de son argent avec ce modèle? Certaines personnes pensent que les routes sont mieux entretenues par le secteur privé.

De plus, posons-nous la question : pourquoi payer pour les ponts et non les boulevards? Selon moi, il y a deux raisons. Premièrement, les ponts sont parmi les infrastructures les plus chères. Le gouvernement qui est endetté et incapable de payer pour les nouveaux ponts et c’est pourquoi il instaure des péages. Deuxièmement, les ponts sont des accès très restreints. Si un automobiliste veut contourner un pont, les alternatives sont relativement loin. Contrairement aux boulevards et routes secondaires, les ponts représentent des accès avec peu ou sans autre possibilité. Ça devient plus facile de faire payer le citoyen.

Conclusion

Tout cela me porte à penser que le gouvernement instaure un système de péage pour être capable de payer les nouveaux ponts parce qu’il n’a pas les moyens financiers pour les construire. Plusieurs ponts sont déjà dans un état lamentable avec des couts d’entretien très élevés. D’une façon ou d’une autre, nous allons payer pour les ponts. La grande différence est que nous allons payer pour la gestion en plus de payer pour les ponts.

Imaginez que tous les ponts de la région de Montréal demandent un péage. Une personne pourrait facilement traverser trois ponts (de la Rive-Nord vers la Rive-Sud) aller-retour et cela pourrait couter environ 14 $ de péage en plus du carburant.

Le financement des infrastructures semble avoir fonctionné pendant plusieurs années sans péage (depuis 1991). Aujourd’hui, nous sommes en train de revenir à l’ancien modèle avec des couts supplémentaires. En faisant le calcule comme ci-dessus, nous pouvons constater l’ampleur des couts qui peut être comparable à payer son carburant, sa prime d’assurance ou son véhicule une deuxième fois. Ceci pourrait représenter un cout démesuré dans les années à venir pour l’ensemble des automobilistes.

Trouvez-vous injuste de payer pour chaque passage? Généralement, pensez-vous que les péages vont améliorer votre vie?




Comment un changement dans un service affecte votre vie et votre productivité

Comment un changement dans un service affecte votre vie et votre productivité

Comment un changement dans un service affecte votre vie et votre productivité

Dernièrement, Postes Canada a annoncé qu’elle cessera de livrer le courrier à domicile. Le service sera offert sous forme de boites postales. Donc, à la place de prendre directement leur courrier dans leur boite aux lettres, les Canadiens devront se déplacer pour aller chercher leur courrier dans les boites postales.

Comment ce changement affecte-t-il les gens?

Je comprends que Postes Canada a des problèmes de rentabilité et qu’elle doit se restructurer. Cependant, en faisant certains calculs simples, nous pouvons constater que cela peut représenter une perte de productivité importante pour bien des travailleurs. Voici un calcul réaliste et minimal de ce que cela pourrait représenter pour les Canadiens.

Si vous prenez 12 minutes par jour pour aller chercher votre courrier et cela 5 jours par semaine, cela fait 60 minutes (ou une heure) par semaine. Supposons que vous passez deux semaines de vacances à l’extérieur, cela fait 50 heures par année pour aller chercher votre courrier.

50 heures par années, c’est l’équivalent d’une semaine de travail de 40 heures avec 10 heures de transport. Le calcul ci-dessus est un chiffre très réaliste pour aller chercher son courrier. Ça peut même être plus.

Selon Postes Canada, un tiers des Canadiens fera la transition à des boites postales. Le deux tiers des Canadiens reçoivent déjà leur courrier dans des boites postales et rien ne change pour ces deux tiers. Cela ne représente donc pas un changement majeur, mais quand même important. On pourrait penser aux gens à mobilité réduite qui dépendent du facteur.

Solutions possibles

Payer les timbres plus chers pourrait être une solution. Cependant, Postes Canada a surement dû faire une évaluation en détail des possibilités. Avec l’envoi de courrier électronique, le courrier traditionnel a diminué significativement. Le service est appelé à changer. Je fais confiance à Postes Canada, mais il pourrait quand même y avoir des solutions pour aider les gens à sauver du temps.

Une solution que je vois pourrait être de nous indiquer par SMS ou courriel quand nous avons du courrier dans la boite postale. Si vous êtes au travail, vous pourriez passer voir votre boite postale en revenant du travail seulement si vous savez que vous avez du courrier. Cela pourrait économiser du temps et de l’argent. Ça pourrait représenter le meilleur compromis en terme de cout et d’efficacité. Cependant, pour les gens qui reçoivent du courrier tous les jours, cela ne représente pas un bénéfice, car ils devront se déplacer quand même.

Quelles leçons doit-on apprendre de cela?

Nous ne pensons pas souvent à ce genre de situation quand nous sommes employés. Les gestionnaires auront davantage tendance à penser à ce genre de situation. Travaillant pour mon entreprise, c’est le genre de chose que je calcule de plus en plus.

L’exemple de Postes Canada est un exemple parmi tant d’autres. Si vous êtes travailleur autonome et que vous n’êtes pas capable de prendre une semaine de vacances par année, cet exemple peut démontrer comment quelques minutes en moins ou en trop peuvent affecter vos vacances ou vos loisirs.