Trouvez-vous injuste de payer deux fois pour les routes?

Pont Champlain.

Pont Champlain.

Le péage du nouveau pont Champlain à Montréal crée un débat chez les Québécois.

Certaines autoroutes et certains ponts du Québec ont été financés avec des péages jusqu’en 1991. Ces infrastructures ont été financées directement par les taxes après 1991. Récemment, nous avons vu deux nouveaux ponts apparaitre avec péage. Celui de l’autoroute 25 reliant Montréal à Laval et celui de l’autoroute 30 à l’ouest de Montréal.

Des problèmes qui coutent cher

Le problème en gros est que les citoyens paient déjà des taxes pour les infrastructures et que le gouvernement vient leur demander encore de l’argent pour payer ces nouvelles infrastructures. Voici les problèmes plus précis que je vois par ce genre d’approche.

Hausse des taxes et du cout de la vie

Nous payons déjà un certain montant de taxes. Les gens qui utiliseront le nouveau pont Champlain devront payer leur passage en plus de payer le même montant de taxes qu’ils paient déjà. Dans l’ancien modèle, les gens payaient déjà des taxes en plus de payer leur passage. En 1991, le gouvernement a décidé d’abolir les péages et de financer les infrastructures directement par les taxes perçues. Les gens payaient davantage de taxes, mais plus aucun péage. Aujourd’hui, les gens paient un montant de taxes déjà très élevé et le gouvernement vient leur demander de payer pour passer sur certains ponts sans réduire les taxes des citoyens.

Pour le pont Olivier-Charbonneau, le cout est de 2.48 $ par passage aux heures de pointe pour les utilisateurs avec le transpondeur. Pour environ 260 passages (soit 5 jours de travail par semaine à deux passages par jour), cela fait approximativement 1290 $ par année. C’est probablement la prime d’assurance que les gens paient pour leur voiture.

Considérons le dernier exemple et ajoutons le nouveau pont Champlain. Imaginez un automobiliste traversant les deux ponts. Le cout serait de l’ordre de 2600 $ par années. Plusieurs ponts pourraient exiger un péage dans les prochaines années au fur et à mesure qu’ils seront remplacés. Il n’est pas rare dans la région de Montréal qu’un automobiliste traverse deux ponts pour se rendre au travail. Avec des couts comme ceux-là, les automobilistes payeront l’équivalent d’une autre prime d’assurance, leur automobile une deuxième fois ou même les deux!

Dans quelques années, un automobiliste qui part de Laval pourrait traverser le Pont Olivier-Charbonneau (entre Laval et Montréal) et le futur pont Champlain (entre Montréal et Brossard) à un cout similaire que le carburant que le trajet demandera (même avec le transpondeur).

Couts de gestion supplémentaires

Les infrastructures de péages engendrent des couts supplémentaires pour percevoir l’argent. En plus de payer un pont ou une autoroute, les citoyens doivent payer la gestion des infrastructures. Ces couts de gestion pourraient être évités si le gouvernement gérait directement les couts par les taxes.

Pour un pont ou deux à l’échelle provincial, ça ne fera probablement pas des couts de gestion très élevés, mais imaginez que chaque pont et autoroute de la province demande un péage. Ça fait beaucoup de gestion et de couts inutiles pour percevoir l’argent directement de la poche des automobilistes.

Complexité pour les citoyens

Le fait d’ajouter des postes de péage et transpondeurs pour percevoir l’argent des automobilistes crée une complexité pour ceux-ci. Cela leur requiert du temps supplémentaire qui pourrait être évité si le gouvernement percevait directement les taxes requises dans les taxes globales.

Prenons un exemple concret. Le nouveau pont Olivier-Charbonneau de l’Autoroute 25 demande un péage depuis sa construction en 2011. Les utilisateurs peuvent le traverser à un cout de passage plus élevé sans transpondeur. Le cout plus élevé comprend des frais de gestion. Pour les utilisateurs réguliers, l’acquisition d’un transpondeur électronique permet d’enregistrer les passages à un cout plus bas.

Le transpondeur n’est pas mauvais en soi, mais imaginez le trouble pour les automobilistes qui devront traverser plusieurs ponts. Ils auront besoin d’un transpondeur pour chaque pont!

De plus, cela pénalise les gens de l’extérieur qui viennent dans la région de Montréal en automobile. Fort probable que les gens en visite dans la région ne prendront pas de transpondeur et paieront le prix maximal. Cela crée des couts supplémentaires considérables.

Qui bénéficie réellement du péage?

Il y a un principe où les gens paient des taxes au gouvernement pour développer les infrastructures. C’est un bien collectif. Habituellement, nous ne payons pas individuellement pour chaque segment de route que nous utilisons. Les gens ont accepté l’idée que nous payons des taxes d’une façon générale pour gérer les infrastructures (incluant plusieurs services publics) avec ces taxes.

Notre modèle actuel comprend deux modes de paiement pour les infrastructures : payer individuellement chaque infrastructure et payer globalement pour l’ensemble des infrastructures. Nos taxes paient la majorité des sections de route. Seulement une minorité de sections est privée et exige un péage.

Nous pouvons nous demander s’il réellement mieux d’avoir certaines routes entretenues par le secteur privé. Est-ce que la population obtient le maximum de son argent avec ce modèle? Certaines personnes pensent que les routes sont mieux entretenues par le secteur privé.

De plus, posons-nous la question : pourquoi payer pour les ponts et non les boulevards? Selon moi, il y a deux raisons. Premièrement, les ponts sont parmi les infrastructures les plus chères. Le gouvernement qui est endetté et incapable de payer pour les nouveaux ponts et c’est pourquoi il instaure des péages. Deuxièmement, les ponts sont des accès très restreints. Si un automobiliste veut contourner un pont, les alternatives sont relativement loin. Contrairement aux boulevards et routes secondaires, les ponts représentent des accès avec peu ou sans autre possibilité. Ça devient plus facile de faire payer le citoyen.

Conclusion

Tout cela me porte à penser que le gouvernement instaure un système de péage pour être capable de payer les nouveaux ponts parce qu’il n’a pas les moyens financiers pour les construire. Plusieurs ponts sont déjà dans un état lamentable avec des couts d’entretien très élevés. D’une façon ou d’une autre, nous allons payer pour les ponts. La grande différence est que nous allons payer pour la gestion en plus de payer pour les ponts.

Imaginez que tous les ponts de la région de Montréal demandent un péage. Une personne pourrait facilement traverser trois ponts (de la Rive-Nord vers la Rive-Sud) aller-retour et cela pourrait couter environ 14 $ de péage en plus du carburant.

Le financement des infrastructures semble avoir fonctionné pendant plusieurs années sans péage (depuis 1991). Aujourd’hui, nous sommes en train de revenir à l’ancien modèle avec des couts supplémentaires. En faisant le calcule comme ci-dessus, nous pouvons constater l’ampleur des couts qui peut être comparable à payer son carburant, sa prime d’assurance ou son véhicule une deuxième fois. Ceci pourrait représenter un cout démesuré dans les années à venir pour l’ensemble des automobilistes.

Trouvez-vous injuste de payer pour chaque passage? Généralement, pensez-vous que les péages vont améliorer votre vie?





Suivons-nous assez les itinérants?

Suivons-nous assez les itinérants?

Suivons-nous assez les itinérants?

Dernièrement, un itinérant a été abattu par la police à Montréal. L’homme a été décrit dans les médias comme ayant des études universitaires et des problèmes de santé mentale.

Depuis quelques années, je constate des aberrations entre le monde des itinérants et le monde de la recherche scientifique.

Des investissements disproportionnés

Il y a des sommes importantes investies dans le monde scientifique pour faire le suivi des populations d’animaux. Par exemple, plusieurs scientifiques vont baguer des oiseaux pour faire le suivi de leur population. Ils vont aussi mettre des émetteurs sur les animaux pour connaitre leurs migrations. Jusque là, ça ne pose pas un problème.

Pour les itinérants, que fait-on? Nous avons des citoyens qui ont déjà été aux études, au travail et qui un jour se retrouvent dans la rue. Entre le temps où ces gens étaient intégrés à la société et le moment où ils se sont retrouvés dans la rue, qu’avons-nous fait pour les suivre?

Ils étaient pourtant des citoyens qui avaient une valeur pour la société. C’est aberrant de penser que nous déployons des sommes colossales dans le suivi d’espèces en danger, mais ne faisons presque rien pour faire le suivi de gens en danger.

Conclusion

En faisons-nous assez pour suivre les citoyens avant qu’ils ne deviennent itinérants?





Comment un changement dans un service affecte votre vie et votre productivité

Comment un changement dans un service affecte votre vie et votre productivité

Comment un changement dans un service affecte votre vie et votre productivité

Dernièrement, Postes Canada a annoncé qu’elle cessera de livrer le courrier à domicile. Le service sera offert sous forme de boites postales. Donc, à la place de prendre directement leur courrier dans leur boite aux lettres, les Canadiens devront se déplacer pour aller chercher leur courrier dans les boites postales.

Comment ce changement affecte-t-il les gens?

Je comprends que Postes Canada a des problèmes de rentabilité et qu’elle doit se restructurer. Cependant, en faisant certains calculs simples, nous pouvons constater que cela peut représenter une perte de productivité importante pour bien des travailleurs. Voici un calcul réaliste et minimal de ce que cela pourrait représenter pour les Canadiens.

Si vous prenez 12 minutes par jour pour aller chercher votre courrier et cela 5 jours par semaine, cela fait 60 minutes (ou une heure) par semaine. Supposons que vous passez deux semaines de vacances à l’extérieur, cela fait 50 heures par année pour aller chercher votre courrier.

50 heures par années, c’est l’équivalent d’une semaine de travail de 40 heures avec 10 heures de transport. Le calcul ci-dessus est un chiffre très réaliste pour aller chercher son courrier. Ça peut même être plus.

Selon Postes Canada, un tiers des Canadiens fera la transition à des boites postales. Le deux tiers des Canadiens reçoivent déjà leur courrier dans des boites postales et rien ne change pour ces deux tiers. Cela ne représente donc pas un changement majeur, mais quand même important. On pourrait penser aux gens à mobilité réduite qui dépendent du facteur.

Solutions possibles

Payer les timbres plus chers pourrait être une solution. Cependant, Postes Canada a surement dû faire une évaluation en détail des possibilités. Avec l’envoi de courrier électronique, le courrier traditionnel a diminué significativement. Le service est appelé à changer. Je fais confiance à Postes Canada, mais il pourrait quand même y avoir des solutions pour aider les gens à sauver du temps.

Une solution que je vois pourrait être de nous indiquer par SMS ou courriel quand nous avons du courrier dans la boite postale. Si vous êtes au travail, vous pourriez passer voir votre boite postale en revenant du travail seulement si vous savez que vous avez du courrier. Cela pourrait économiser du temps et de l’argent. Ça pourrait représenter le meilleur compromis en terme de cout et d’efficacité. Cependant, pour les gens qui reçoivent du courrier tous les jours, cela ne représente pas un bénéfice, car ils devront se déplacer quand même.

Quelles leçons doit-on apprendre de cela?

Nous ne pensons pas souvent à ce genre de situation quand nous sommes employés. Les gestionnaires auront davantage tendance à penser à ce genre de situation. Travaillant pour mon entreprise, c’est le genre de chose que je calcule de plus en plus.

L’exemple de Postes Canada est un exemple parmi tant d’autres. Si vous êtes travailleur autonome et que vous n’êtes pas capable de prendre une semaine de vacances par année, cet exemple peut démontrer comment quelques minutes en moins ou en trop peuvent affecter vos vacances ou vos loisirs.





Sommes-nous plus environnementaux qu’autrefois?

Sommes-nous plus environnementaux qu'autrefois?

Sommes-nous plus environnementaux qu’autrefois?

Plusieurs personnes croient que nous sommes plus environnementaux aujourd’hui que la génération précédente. Ce n’est peut-être qu’une illusion. Avant de penser que nous avons amélioré notre relation avec notre environnement ou la nature, lisez ce qui suit et vous pourriez changer d’idée.

Fausse perception

Nous avons maintenant des véhicules hybrides et électriques pour remplacer les carburants fossiles. Nous avons inventé le recyclage à la place de jeter nos déchets et de les enterrer. Les usines de pâtes et papiers ne rejettent plus leurs produits chimiques dans les rivières. Nous sommes en train de revenir à une agriculture plus biologique sans pesticide. Nous sommes en train de développer plusieurs alternatives avec des énergies renouvelables. Même si tous ces problèmes sont importants, il y a beaucoup d’autres problèmes dont nous ne parlons pas et qui pourraient être pires que les problèmes des dernières générations.

Il y a des changements positifs qui arrivent. Les gens pensent que les choses s’améliorent. Faux! Nous parlons très peu des nouveaux phénomènes qui polluent l’environnement. Notre perception est biaisée. Il y a plusieurs problèmes que nous sommes en train de reconnaître qui sont probablement pires que ceux que nous sommes en train de régler.

Généralement, pendant que nous pensons être en train de trouver des solutions pour terminer un cycle de technologies polluantes, nous sommes en train de recommencer un autre cycle d’autres technologies polluantes. Le problème est que nous avons de la difficulté à reconnaître l’impact de ce nouveau cycle. Par exemple, les organismes modifiés génétiquement (OGM).

Des problèmes subtils

Voici quelques problèmes qui sont moins connus ou dont l’impact est sous-estimé.

Conservation des espèces: Jamais il n’y a eu autant d’espèces menacées d’extinction. Ceci comprend les animaux et les plantes. Plusieurs espèces ne vivent même plus à l’état sauvage et elles ont absolument besoin de l’aide de l’être humain pour continuer à survive. La raison est principalement la destruction des habitats naturels comme la déforestation. Plusieurs corridors de migration ont déjà été détruits par l’être humain. Ceci est dû principalement à un problème de surpopulation.

Nanotechnologies: La pollution de ce nouveau secteur technologique est appelée nanotoxicologie ou nanopollution. C’est l’impact des nanotechnologies sur la santé des animaux, des plantes et des êtres humains. Le domaine des nanotechnologies est en plein essor et nous commençons seulement à réaliser l’impact de ces nouvelles technologies. Paradoxalement, c’est un secteur d’avenir où il y a déjà des solutions en développement pour régler des problèmes environnementaux. Certaines nanotechnologies seraient en cause dans diverses maladies.

Changements climatiques: Les changements climatiques se font à un rythme accéléré. Plusieurs espèces animales pourraient ne pas s’adapter et disparaître. Les changements climatiques modifient principalement les habitats naturels de plusieurs espèces animales et plantes.

Pollution lumineuse: Les lumières de nos grandes villes affectent les migrations des oiseux. Un très grand nombre d’espèces d’oiseaux sont déjà menacées d’extinction et la pollution lumineuse augmente la menace. De plus, il semblerait que les lumières urbaines près des plages où se reproduisent les tortues marines affecteraient leur survie. Les tortues auraient des problèmes d’orientation lors de leur naissance, ce qui diminue leurs chances de survie.

Génie génétique: C’est le secteur des organismes génétiquement modifiés (OGM). C’est un domaine très controversé. C’est une façon de jouer à Dieu en modifiant les propriétés des plantes et animaux. Plusieurs plantes modifiées génétiquement pourraient être dommageables à l’homme. Par exemple, causer des cancers. Les OGM pourraient être une des pires sources de pollution que l’homme a créées. Pourquoi? Contrairement à un polluant comme le pétrole qui disparaît après plusieurs années, les OGM, une fois introduits dans l’environnement, vont continuer de se reproduire. Ils peuvent déloger des espèces endémiques et causer des problèmes majeurs. Par exemple, le pollen de plantes modifiées génétiquement a déjà tué des papillons et des abeilles. En ce moment, ce domaine est en plein essor.

Autres problèmes: En plus des problèmes ci-dessus, il y a une variété d’autres problèmes environnementaux. Voici une liste de problèmes environnementaux. http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_environmental_issues

Solutions

Tous ces problèmes sont causés par l’activité humaine. Il est évident que nous devons changer notre relation avec l’environnement et l’impact de nos technologies.

J’ai des doutes que nous allons régler les problèmes dans les temps requis. Les conséquences sont inévitables. La société se développe trop rapidement et la reconnaissance des problèmes est trop lente. Nous sommes au tout début d’une solution pour le problème des combustibles fossiles qui est apparu depuis le début de l’ère industrielle il y a environ 200 ans.

Nous pouvons développer de meilleures technologies, cependant pour le problème de surpopulation, nous ne pouvons pas enlever des êtres humains de la planète. Nous occupons un territoire beaucoup plus grand que nous devrions.

L’industrie privée et la politique mènent le monde. Les partis politiques sont souvent proches de l’industrie privée. Dans un tel contexte, il n’est pas surprenant que les gouvernements ne réagissent pas rapidement aux recommandations des environnementalistes. Il est essentiel d’obtenir de nouveaux gouvernements avec une meilleure attitude. Pensez au temps qu’il y a fallu aux gouvernements pour reconnaître le réchauffement global. Cela a pris des dizaines d’années. Combien de temps cela va-t-il prendre pour reconnaître des dizaines de problèmes environnementaux?

Nous devons absolument être visionnaires et réagir avant que les conséquences nous affectent. Le premier problème est la reconnaissance des problèmes présents et problèmes potentiels. Il faut ensuite trouver des solutions et s’assurer du soutien du gouvernement.

Un point essentiel est d’être capable de répondre la question: « Quel impact cette nouvelle technologie va-t-elle avoir sur notre planète? » Nous devons établir des normes pour limiter l’implantation des technologies. Plus lentement, mais plus surement.

Finalement

Nous avons pollué pendant des dizaines d’années. Nous avons finalement compris l’impact de nos technologies. Aujoud’hui, nous pensons que nous allons vivre de façon plus écologique parce que nous sommes en train d’appliquer des solutions pour mettre fin au cycle présent. Les gens ne semblent pas réaliser que nous sommes en train de recommencer d’autres cycles de pollution. La raison est que nous ne voyons pas encore les conséquences de ces nouvelles technologies.

Pour éviter de recommencer le même schéma avec les nouvelles technologies, un changement d’attitude s’impose. Nous pouvons y arriver avec une reconnaissance des faits ci-dessus et un grand mouvement social. Ça prend une révolution.





Donnez des emplois aux travailleurs locaux avant d’embaucher des travailleurs de pays étrangers

Mexicains travaillant au Québec

Mexicains travaillant au Québec

Depuis plusieurs années au Québec, des Mexicains viennent travailler dans le secteur agricole. Ces gens partent du Mexique et vivent au Québec pour quelques mois pendant le temps de l’emploi. Certains travaillent pour la cueillette des légumes tandis que d’autres travaillent pour empaqueter des sapins de Noël à la fin de l’automne.

Le paradoxe des emplois

Plusieurs personnes trouvent paradoxal que nous embauchions des Mexicains au Québec pour occuper des postes agricoles quand plusieurs Québécois veulent travailler. Ils peuvent être soit sur l’assurance-emploi, sur une mesure d’aide sociale ou même itinérant.

La question que plusieurs personnes se posent: « Pourquoi des travailleurs étrangers viennent-ils au Québec quand il y a plein de travailleurs locaux qui ne travaillent pas? »

Pourquoi ce paradoxe?

À première vue, ça peut être dur à comprendre.

Le gouvernement est responsable de la gestion du secteur de l’emploi. Il semble que l’embauche de travailleurs étrangers et la réintégration des gens sans emploi soient séparées.

J’ai pourtant déjà vu des gens du Québec en réhabilitation travailler à la cueillette des légumes avec un organisme social. Ils étaient encadrés et avaient une chance de réintégrer d’autres emplois par la suite.

Autre sujet tabou. Plusieurs personnes vivent de l’aide sociale pendant des années et ont la capacité physique et mentale de travailler. Pour ces personnes aptes à travailler, on pourrait penser qu’elles ne trouvent pas d’emploi. Pourtant, il y a des postes disponibles qui sont occupés par les Mexicains chaque année.

Quelle solution serait appropriée?

Comme j’ai dit ci-dessus, le gouvernement est responsable de la gestion du secteur de l’emploi.

Je crois qu’il ne serait pas approprié de forcer les travailleurs comme les ingénieurs ou autres métiers très spécialisés à travailler l’agriculture. Par contre, plusieurs travailleurs non spécialisés cherchent du travail. Cela pourrait être une opportunité d’emploi pour ces gens d’obtenir un soutien du gouvernement selon les emplois disponibles.

De plus, nous cherchons des façons durables de réintégrer les itinérants sans qu’ils retombent dans la rue. Il y a déjà un problème de financement pour aider les itinérants. Juste le fait de travailler quelques mois pourrait leur payer un minuscule logement et la nourriture. Environ l’équivalent d’un logement de base pour étudiant. C’est un résultat énorme pour des gens qui passent leur journée dans la rue et qui deviennent un fardeau pour la société parfois. L’embauche de travailleurs locaux dans l’agriculture pourrait servir de mesure de réintégration.

Le gouvernement doit mettre en place un programme officiel pour aider les gens plus démunis qui peuvent encore travailler avant même de permettre l’embauche de travailleur étranger, particulièrement dans les secteurs non spécialisés.





L’éducation alimentaire est toujours un enjeu de survie même dans une société d’abondance

L'éducation alimentaire est toujours un enjeu de survie même dans une société d'abondance

L’éducation alimentaire est toujours un enjeu de survie même dans une société d’abondance

Il existe un certain paradoxe à travers la planète en terme d’alimentation. Pendant que certaines personnes meurent de faim, d’autres meurent d’obésité. L’obésité n’a jamais été un problème de santé mondiale comme elle est aujourd’hui.

Les enjeux

La grande majorité de la civilisation a dû apprendre comment chasser, cueillir et cultiver la terre pour survivre. Cette éducation était une habilité à développer pour survivre. Ceux qui savaient mieux comment trouver leur nourriture avaient plus de chance de survie.

Aujourd’hui, avec l’augmentation de l’obésité, il existe un paradoxe. Plusieurs personnes de la société nord-américaine (et ailleurs dans le monde) risquent de mourir de leur surpoids et non de faim. Ces gens essayant de maigrir font face à plusieurs échecs. En général, maigrir représente un défi majeur pour la majorité des gens obèses. Plusieurs personnes ont même recours à des programmes de perte de poids.

Nous sommes dans une société qui doit apprendre la valeur nutritive des aliments plus que jamais. La majorité des gens ne savent même pas ce qu’ils mangent. Demandez aux gens de vous décrire l’impact sur leur santé des ingrédients listés sur un emballage. Il y a plein de noms bizarres et inconnus. De plus, les emballages indiquent la valeur nutritive sur une étiquette. Les gens à qui j’ai demandé ne savaient pas réellement comment lire cette étiquette. À cause du problème de la malbouffe, c’est une des informations les plus importantes. Savoir lire l’étiquette correctement peut vous indiquer si vous mangez trop de sel, de sucre ou de gras (et même le type de gras). Ceci représente trois catégories d’ingrédients parmi les plus problématiques dans notre société. Malheureusement, ces informations ne semblent pas très utiles pour bien des gens à cause du manque d’éducation alimentaire.

Valeur nutritive d'une barre de chocolat

Valeur nutritive d’une barre de chocolat. Savez-vous ce que signifient les chiffres?

Le paradoxe alimentaire

Les situations ci-dessus peuvent paraître paradoxales. Cependant, l’aspect de l’éducation alimentaire est toujours relié au fait qu’une personne doit apprendre comment bien s’alimenter pour assurer sa survie.

Pendant qu’une personne qui vit dans un endroit pauvre va lutter pour trouver sa nourriture, une autre va lutter pour perdre du poids.

Dans le premier cas, la personne doit développer des habiletés de chasseur ou agriculteur pour survivre. Dans l’autre cas, la personne doit apprendre la valeur nutritive de certains aliments, comment contrôler ses portions de nourriture et doit rester active pour ne pas prendre trop de poids pour survivre.

Quelle que soit la situation, ceux qui ont une éducation alimentaire adaptée à leur situation ont de meilleures chances de survie et généralement une meilleure qualité de vie.

Il faut aussi comprendre que l’être humain a connu des périodes de famine comme les animaux. Les personnes plus adaptées pour gagner du poids avaient de meilleures chances de survie lors de famine. Dans nos sociétés d’abondance et malbouffe, cette caractéristique de survie est devenue une faiblesse pour certaines personnes.

Pourquoi avons-nous cette situation et que devons-nous faire?

Il n’y a pas une solution ultime qui va régler tous les problèmes d’obésité. Certaines personnes vont vous dire qu’il y a un facteur émotif relié à l’obésité. Le problème de l’obésité est relativement complexe.

Concernant le budget en publicité, les aliments santé ne représentent même pas 1% du budget investi dans la malbouffe de l’industrie privée. La majorité de l’éducation alimentaire est faite par l’industrie privée. Je ne me rappelle même pas d’avoir eu des cours en nutrition à l’école.

Une des plus grandes dépenses des gouvernements est le système de santé. Pourtant, les gouvernements font bien peu pour faire changer la situation. Il y a pourtant un besoin criant dans la population pour mieux manger. Le gouvernement n’est pas visionnaire et les partis politiques sont financés par le privé. Ça peut expliquer l’inaction du gouvernement dans le secteur de la santé. Ça peut aussi expliquer pourquoi la santé est un des plus grands fardeaux fiscaux du gouvernement.

Dans ce monde de nourriture industriellement transformée, une partie de la solution vient de l’éducation alimentaire et c’est à l’école que nous pourrions commencer pour donner des outils aux gens. Cependant, une autre partie de la solution est la prévention qui doit être mise en place par le gouvernement.





Innovations technologiques vs innovations sociales

Innovations technologiques vs innovations sociales

Innovations technologiques vs innovations sociales

Nous disons souvent que la société évolue, mais comment? L’évolution implique des changements que l’on reconnaît souvent sous forme d’innovation. Malheureusement, ces innovations ne sont pas proportionnelles dans tous les secteurs de la société. Par exemple, depuis environ 50 ans, la conquête spatiale a fait des pas de géants. Nous sommes maintenant capables d’explorer la planète Mars grâce à des robots. Cependant, nous ne sommes pas plus capables d’empêcher les gens de devenir itinérants qu’il y a 50 ans. Même si aujourd’hui il y a davantage d’organismes qui protègent les droits de la personne, ce sont dans des situations comme celles-ci que je me dis qu’il n’y a pas d’innovations sociales significatives comparées aux innovations technologiques.

Pourquoi a-t-on autant de contraste entre l’innovation sociale et technologique?

Vous avez sûrement déjà entendu dire que c’est l’argent qui mène le monde. Nous vivons dans un monde axé sur l’économie. Plusieurs personnes investissent leur argent de façon directe ou indirecte dans des entreprises. Avec ces investissements, les entreprises font de la recherche et développement pour rester compétitives. Ces avancées technologiques permettent de prendre les devants et de faire davantage de profits. Si vous faites un bon placement dans une entreprise, cela va vous rapporter gros.

En comparaison, si vous investissez votre argent au niveau social, vous risquez de la perdre. La majorité des gens veulent un rendement. Personne ne va investir dans les itinérants ou les mourants.

Je crois aussi qu’une grande partie de l’aspect sociale est gérée par le gouvernement. Contrairement à l’industrie privée, le gouvernement ne pense pas à innover, mais pense plutôt à gérer les problèmes.

Est-ce possible d’investir dans le secteur social comme nous faisons dans le secteur technologique?

Franchement, je ne crois pas. Nous vivons dans un monde axé sur l’économie. Si vous n’avez pas un bon travail ou simplement pas de travail, vous ne faites probablement pas partie de la société. Nous échangeons notre temps pour de l’argent. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais cela fonctionne correctement à partir du moment quand tous les gens ont des emplois adéquats.

De plus, l’aspect social relève en premier lieu du gouvernement quand on parle de mettre en place des services sociaux. Le gouvernement démocratique est composé de partis politiques qui sont souvent élus pour quelques années avec des mandats de quatre ans. C’est très dur d’avoir une vision à long terme et de la concrétiser. Les organismes à but non lucratif sont fondés par des gens qui ne font pas partie du gouvernement et qui ont une vision à long terme. Leur mandat est souvent le projet de vie du fondateur.  Ça pourrait devenir possible si le gouvernement investissait davantage dans des organismes sociaux à but non lucratif qui sont indépendants des partis politiques.

Finalement, que doit-on faire?

Je ne vais pas changer le monde ici, mais il faut quand même commencer quelque part. La clé est entre vos mains. Peu importe où vous être dans la société, il a toujours quelque chose que vous pouvez faire pour quelqu’un indépendamment du facteur monétaire. Je pense aussi que dans le long terme, il faut changer le modèle gouvernemental.

La meilleure solution en ce moment est votre implication sociale. Partagez votre vision au monde: pourquoi vous pensez que le monde serait mieux si l’on faisait les choses autrement. Comme la vision que j’ai avec mon blogue, je crois qu’on a besoin de meilleurs modèles pour développer la société. En quelques mots, je crois que l’innovation sociale passe par le bénévolat et implication de gens qui croient en un monde meilleur.





Comment trouver un équilibre entre les hommes et les femmes en emploi?

Métier non traditionnel

Métier non traditionnel

Chaque secteur du marché du travail est composé d’hommes et de femmes dans des proportions différentes. Au Québec, certaines mesures et campagnes de publicité visent à amener les femmes à travailler dans des métiers non traditionnels.

Un problème pour les femmes pour occuper des métiers non traditionnels

Certains métiers sont composés majoritairement d’hommes. Par exemple, le secteur de la construction est principalement occupé par des hommes. Les femmes sont à peu près absentes de ce secteur. Le fait que très peu de femmes travaillent dans un secteur peut décourager d’autres femmes à travailler dans ce secteur. Plusieurs femmes ont été victimes d’intimidation de la part des hommes. Le fait d’avoir un meilleur ratio entre hommes et femmes peut aider chacun et chacune à mieux choisir un métier sans craindre de se sentir un intrus.

Le problème est à deux sens et non seulement pour les femmes

Le gouvernement essaie d’inciter plus de femmes à travailler dans les métiers non traditionnels pour créer un meilleur équilibre entre hommes et femmes dans chaque secteur. Par exemple, le secteur des hygiénistes dentaires est souvent occupé par des femmes. Selon le gouvernement, plusieurs de ces femmes, qui travaillent comme hygiéniste dentaire, pourraient travailler dans un secteur non traditionnel comme celui de la construction. Cette situation crée un déséquilibre qui empêche de bien équilibrer le marché du travail. Voici pourquoi.

1. Si des femmes quittent leur emploi de postes traditionnels pour femmes, ces postes deviendront vacants. Qui va les remplacer? Certainement pas des femmes. Donc, ça doit être des hommes.

2. Si des hommes travaillent toujours dans leurs métiers traditionnels, les places disponibles pour les femmes risquent d’être plus rares.

Solution

J’ai l’impression que le gouvernement essaie trop d’amener les femmes vers des métiers non traditionnels sans penser à amener les hommes en proportion égale vers des métiers non traditionnels pour les hommes. D’une façon très imagée et simpliste, si une femme quitte un métier de secrétaire pour conduire des camions, un homme conducteur de camion devrait aller vers un métier de secrétaire. Il faut donc amener les hommes aussi vers des métiers non traditionnels de façon proportionnelle.





Mangeriez-vous trop juste pour manger votre dessert?

Mangeriez-vous trop juste pour manger ce délicieux gâteau?

Mangeriez-vous trop juste pour manger ce délicieux gâteau?

Il m’est arrivé quand j’étais enfant de vouloir passer directement au dessert sans avoir fini mon assiette. Ma mère m’avait dit qu’il fallait que je finisse mon assiette si je voulais manger mon dessert. L’intention était bonne puisse que j’avais de bonnes choses dans mon assiette comme des légumes. Cependant, je vois un problème avec cette approche.

Le problème

Le gros problème c’est que nous mangeons trop en général dans la société nord-américaine. Même si nous mangeons de bons aliments, trop en manger finit par nous faire prendre du poids. De plus, nous sommes tentés par les desserts ou autres aliments gras et sucrés. Si vous offrez le choix aux enfants entre une assiette pleine de légumes et le dessert, ils vont choisir le dessert. Nous sommes conditionnés à manger du dessert après le repas principal.

Les enfants ne choisissent généralement pas la quantité de nourriture qu’ils mettent dans leur assiette. Leurs parents décident de cette quantité selon leur bon jugement. Évidemment, c’est toujours un peu difficile de déterminer la quantité de nourriture dont une autre personne a besoin. Plusieurs personnes ont déjà de la difficulté à déterminer leur apport calorique pour eux-mêmes. Imaginez pour quelqu’un d’autre qui est en pleine croissance. Ça change tout le temps.

Tentez un enfant avec un délicieux dessert à la fin de son repas principal. Dans son repas, servez-lui une quantité de nourriture plus grande que ce dont il a besoin. Il est fort probable qu’à la fin de son repas, il décide de ne pas finir celui-ci pour se garder de la place pour le dessert. Souvent, la tentation de manger le dessert est tellement grande que l’enfant va tout manger même s’il n’a plus faim. Cela risque d’arriver si vous le forcez à tout manger pour obtenir le dessert. Les enfants finissent par trop manger et prennent du poids. Nous avons d’ailleurs observé une augmentation de l’obésité chez les jeunes.

Les solutions

Il faut changer ce schéma et aussi la façon dont les enfants se nourrissent.

Première solution: Couper les desserts. Je sais que ce n’est pas facile pour plusieurs, mais c’est souvent difficile parce que nous avons été habitués dès notre enfance. Une bonne habitude à développer que j’ai adoptée pour moi: mangé du dessert seulement la fin de semaine et en quantité très modeste.

Deuxième solution: Apprendre à l’enfant à se servir et déterminer ses portions de nourriture. Je crois que l’enfant doit apprendre à déterminer les bonnes portions en fonction de sa faim. Mieux vaut moins que trop. Si à la fin de son assiette il a encore faim, alors il pourrait se servir encore pour compléter. C’est la façon d’apprendre.

Finalement, l’application de ces deux solutions en même temps est recommandée. Avec de bonnes habitudes, l’enfant ne sera pas tenté de trop manger juste pour avoir son dessert. Même si le dessert est seulement une fois par semaine, les jeunes l’apprécieront probablement autant puisse que bien souvent ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité.





Mettez fin à l’esclavage de millions d’enfants indiens

Les changements les plus importants surviennent souvent lorsque les gens se mobilisent tous en même temps. L’esclavage est un problème qui est vieux de plusieurs milliers d’années et aujourd’hui, nous avons plus de pouvoir que jamais pour y mettre fin.

Il est facile de croire que les civilisations les plus avancées n’ont pas d’esclaves. À l’intérieur même de celles-ci, des gens sont esclaves même si cette pratique est interdite. L’esclavage est souvent pratiqué dans des pays en voie de développement. Des gens de ces pays sont esclaves d’entreprises ayant leurs sièges sociaux dans des pays modernes où l’esclavage est interdit. Je qualifierais cette pratique comme une hypocrisie, car ces entreprises affichent de belles images pour vendre leurs produits. Il est fort probable que vous ayez des produits dans votre environnement qui ont impliqué des esclavages dans leur fabrication. Ces produits peuvent être l’ordinateur où vous être en train de lire ce blogue, les vêtements que vous portez, etc.

Avec les médias sociaux et les moyens de communication d’aujourd’hui, il y a plus d’espoir jamais. Walk Free est un mouvement pour mettre fin à l’esclavage moderne. Walk Free fait circuler des pétitions dans le but d’informer le public et de prendre position sur des cas précis d’esclavage dans différents pays. Ces pétitions sont envoyées aux gouvernements afin de libérer tous ces gens qui n’ont d’autres voix que nous. Ensemble, nous pouvons faire une différence majeure. J’ai appuyé leur pétition pour mettre fin à l’esclavage d’enfants indiens. Je vous invite à joindre cette pétition à
http://www.walkfree.org/en/actions/indiachildslaverypetition











À propos de ce blogue

Pour qui est ce blogue? - Ce blogue est pour les personnes qui s'intéressent à l'innovation sociale.

Pourquoi devrais-je le suivre? - Parce que nous devons impliquer les gens à propos de l'innovation sociale et nous avons besoin de définir de meilleurs modèles de société. Nos sociétés sont si complexes et changent si rapidement que nos responsabilités sociales sont plus nécessaires que jamais. En fait, le monde n'a jamais changé si rapidement. Ce blogue est une plaque tournante et une source d'inspiration pour les gens intéressés à résoudre nos problèmes sociaux.